Je cite :
Les Français sont en train de se poser la question de savoir s'ils ne devraient pas imprimer sur les paquets de cigarettes (dont le prix vient d'ailleurs d'augmenter considérablement) la photo d'un fumeur atteint du cancer du même nom ainsi que la mention "Le tabac tue". L'effet sera-t-il suffisamment dissuasif que pour décourager les futurs consommateurs ou faire baisser la fréquence d'inhalation des adeptes de Jean Nicot (1530-1600).
L'idée n'est pas bête et pourrait faire des petits.
On ferait imprimer sur les sachets de bonbons des photographies de dents gâtées et sur les étiquettes des bouteilles de bière ou de whisky des clichés d'accidentés de la route perdant leurs derniers litres de sang dans le bas fossé.
Sur chaque emballage plastique, chaque canette, chaque bouteille d'eau minérale, une vue de décharge  publique où s'entassent pour les siècles des siècles les rebuts de notre  société d'hyper consommation.
Sur nos T-shirts, casquettes et chaussures de sport, on verrait le portrait des enfants esclaves qui, dans des caves obscures quelque  part en Asie, pour quelques centimes d'euro, cousent de leurs petits doigts les vêtements que nous porterons seulement quelques fois avant de les bazarder parce que le coloris ne sera plus de saison.
Il faudrait aussi apposer sur chaque litre d'essence l'image d'une mouette mazoutée et sur chaque  baril de pétrole, celle des terres inondées par les océans qui vont bientôt  déborder suite au réchauffement de la planète ou celle de populations martyrisées  par des guerres dont le seul but est de préserver l'approvisionnement d'or noir des pays les plus riches et les plus égoïstes du monde. Excusez-moi, je m'énerve.
Au fond, la meilleure solution serait peut-être, tout simplement, de faire imprimer sur les billets de banque cette mention : "Peut nuire gravement à l'humanité".
Philippe Geluck

Quel superbe coup de gueule,
On ne peut qu'approuver.... Approuver que les autres fassent un effort afin d'améliorer la situation, car pour notre part, nous sommes tous des faux culs.
Qui d'entre nous est prêt à se passer des privilèges visés dans l'article de Geluk,   dans le seul but de soulager des populations à l'autre bout du monde ou la terre de nos générations futures.
Après nous, le déluge...
Alors, pousser un coup de gueule, c'est très bien, mais c'est gratuit.
Mes frères et mes soeurs les égoïste, vous avez encore des beaux jours devant vous.

Salut lebabs,
Je suis d'accord et pas avec toi : d'une part, il y a beaucoup de gradations dans la consommation et un consommateur n'est pas l'autre , je veux dire qu'il y a énormément de choses dont on peut choisir de se passer et il y a des choix que l'on peut fairer en temps que consommateur . Dans le même ordre d'idée, le jeu de la démocratie semble rendre impossible les choix politiques, économiques, sociaux etc ... de certains par la force des choses ! L'utopie n'étant, par définition, pas de ce monde, il reste diverses actions que chacun peut mener , petites peut-être mais qui accumulées finiraient sans doute par faire de grandes rivières capables de nettoyer bien des défauts dans notre paysage général et agir ainsi sur la planète .
D'autre part, on ne peut nier l'inertie de tout un chacun, la peur de perdre tout ce confort qui nous entoure, la crainte de partager ce que l'on a avec ceux qui n'ont rien ou presque, etc... et vivre le cul sur sa chaise, en souffrant de la misère du monde, n'est certainement pas la meilleur manière de changer les choses, mais le travail semble titanesque . Voilà pourquoi sans doute certains attendent l'intervention d'un Titan et le boulversement qui pourrait en découler !
Partager, ce serait déjà pas mal ! Partager le travail et ses salaires, partager les bienfaits de la nature dont nous sommes innondés, etc ... mais ce sont des choix politiques qu'il faut faire, plusieurs milliards d'être humains, ça ne se soulage pas à coup de petites économies .
Bref tout ce blabla pour me justifier, voir nous justifier ... je ne me perçois pas comme quelqu'un d'égoïste et je refuse d'être assimilée à une autre masse que celle des brebis égarées , car je suis profondément blessée par la misère du monde, car je suis complètement perturbée par mon incapacité à appréhender les choses dans leur énorme globalité, car, parfois, je suis une âme désolée plantée au sommet d'une montagne, entourée de toutes parts de précipices insondables d'où montent toutes sortes de cris et de gémissements .
Parfois le ciel lui-même est sombre, parfois, il me faudrait, peut-être, sauter dans le vide et rejoindre l'un ou l'autre troupeau bélant, pour oublier qu'il y a un monde derrière les toisons pareilles à la mienne qui m'entourent de toutes parts et être "heureuse"
Ridicule ! je ne peux renoncer à moi-même , n'est-ce pas ? C'est peut-être cela le comble de l'égoïsme !