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J'y ai pensé toute la nuit.
La plus infinie de mes nuits.
Sur le topic d'Atex intitulé "Postez vos J'en ai a marre", j'ai répondu hier au sujet des biocarburants. Pas reluisante, comme perspective: pour produire suffisamment de biocarburant, il faudra sacrifier à échelle mondiale des forets, des terres, et beaucoup, beaucoup d'eau.
Cela influera évidement sur les prix de l'agro-alimentaire, et les économies faites sur un plein chez Leclerc seront largement englouties au rayon primeurs chez Auchan.
Putain de cercle vicieux... Ca va empirer....Vous vous imaginez aller acheter une vieille laitue fripée avec un attaché-case bourré de liasses de 500? Ou pire; poussé par la misère, kidnapper un poireau innocent avec un Remington à pompe?
On est cuits...
Et en plus, c'est moi qui ai colporté la sinistre nouvelle... Vous m'en voulez, je le sais et je vous comprends.
Je ne peux me résoudre à être l'oiseau de mauvais augure qui vous annonça l'Apocalypse Jardinière.
Il doit pourtant bien y avoir un moyen de nous rendre l'espoir!
J'ai cherché partout, fouillé tout le Net, fait des appels transcontinentaux, réveillé les plus puissantes de mes relations. Rien. Silences gênés.
J'allais céder, vaincu. Ma vie continuerait donc, désormais inutile, réduite à une forme végétative par la faute du Colza... Cruel paradoxe.
Puis à l'aube, harassé, je tire ma dernière cartouche: un mail désespéré à un maraîcher New-Yorkais de mes amis.
Attente interminable. Litres de café.
06h 38, le 14\01\2008 la réponse me parvient:
Purée;
un Miracle!
Sauvés!
A pluches, mes amis; je vais dormir. Enfin.
PS: On rigole, on rigole, mais très sérieusement: le fait qu'ils commencent à élaborer une stratégie de nutrition de masse est déjà un signe évident de fébrilité...Et qu'on ne vienne pas me raconter que c'est destiné seulement au tiers-monde: la patate existait avant la faim en Afrique et personne n'a bougé...
Le système devient instable et ils ne peuvent plus faire semblant de ne pas le voir.